13Ensemble rassemble les lettres envoyées chaque jour,
par Juliette Reinhart et Constance Peillon à 1000 parties civiles
pendant le procès des attentats du 13 novembre.
Ces 140 lettres, sensibles, permettent à chacun d'ouvrir une porte
sur notre histoire et de l'ancrer à jamais dans nos mémoires.
140 lettres
450 pages sur un papier PEFC 🌿
Fabriqué en France 🇫🇷
> Écris par Juliette REINHART
> Illustré par Constance PEILLON
> Mis en page par Margot Tasseau
> Édité par Les Éditions du Génépi
Au-delà de tout ça, nous souhaitons vous présenter quatre associations à qui nous reversons 1 € par livre vendu.
L’Association Marie&Mathias. Depuis leur rencontre au lycée, Marie et Mathias ne s’étaient plus quittés. À 22 et 23 ans les amoureux assassinés au Bataclan fourmillaient de projets. En leur mémoire, leurs parents et amis ont fondé cette association qui distribue des bourses à de jeunes talents.
Le Kiosque à Baptiste. Baptiste aimait la musique et la musique habitait sa vie de notes et mélodies. Sa mémoire continue de vibrer au rythme de l’engagement de ses proches qui ont fondé l’association « Le Kiosque à Baptiste » pour contribuer à la restauration de lieux en rapport avec les arts.
La Fondation Valentin Ribet. Valentin était un jeune avocat de 26 ans qui croyait dans le pouvoir de l’éducation et de la culture. Assassiné au Bataclan, ses parents, son frère, sa sœur et sa compagne ont repris le flambeau de son combat et soutiennent via la fondation qu’ils ont créée des projets comme “Lire pour en Sortir” qui promeut la lecture dans les prisons, ou “Espérance banlieues” pour l’éducation des jeunes.
Bourse Jiyuu - Hugo Sarrade. Enfant, sur les genoux de son père, Hugo avait attrapé le virus des sciences. Jeune adulte, à 23 ans il rêvait d’effectuer son doctorat au Japon. Grâce à la Bourse, chaque année des jeunes étudiants peuvent partir étudier au Japon, et y découvrir une nouvelle manière de penser. « Jiyuu » signifie Liberté en japonais.
Acheter ce livre, c’est aussi rejoindre la lutte de ces familles contre l’obscurantisme, pour la culture et la mémoire de leurs enfants.
Le procès des attentats du 13 novembre s’est étiré du 8 septembre 2021 au 29 juin 2022. 10 mois d’audiences, de témoignages, d’analyses, d’interrogatoires, de questions et d’émotion.
10 mois en trois temps :
Le Temps de la mémoire. Les deux premiers mois du procès ont été consacrés à poser les faits. Les experts nous ont emmenés derrière eux sur chaque scène de crime comptant les balles perdues et les balles trouvées, nommant les morts et les blessés. Les parties civiles se sont avancées à la barre pour raconter. Un chœur de voix qui toutes nous disaient : Voilà ce qu’il s’est passé. Voilà ce que nous devons juger.
Le Temps de la vérité. À l’aune de l’hiver est venu le temps de rembobiner le film, d’aller chercher dans le parcours des terroristes décédés et des accusés le faisceau de choix qui nous ont amenés jusque-là. Est venu le temps de les confronter aux faits pour essayer de peut-être, enfin, mettre la main sur la vérité.
Le Temps de la justice. C’est tout l’enjeu du procès, à la fin le verdict doit tomber : coupables ou innocents ? Dans leurs plaidoiries, chaque avocat (de parties civiles, du ministère public ou de la défense) essaye de réécrire le récit pour faire pencher la balance de la Justice dans son sens.
Messages reçus le 13 novembre 2015 à 22h05… Le soir où des milliers de vies ont basculé. Le soir où tous nous étions visés, où nous nous sommes tous sentis en danger.
Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?? Comment une chose pareille a pu arriver ?
Face à l’horreur ne restaient alors que la sidération, et le vertige au bord de questions par millions. Six années ont passé avant qu’enfin ne s’ouvrent les portes du procès. Sur le banc des accusés, 14 hommes détiennent des fragments de vérité. 14 hommes attendent d’être jugés.
Du 8 septembre 2021 au 29 juin 2022, tous les jours pendant 10 mois la Justice a rassemblé les pièces d’un immense puzzle. Tous les jours pendant 10 mois… Pour la plupart des parties civiles, impossible de mettre sa vie entre parenthèses, d’assister à tout. Alors, pour elles, nous nous sommes glissées sur les bancs du procès. Nous avons écouté, écrit et dessiné. Et chaque matin, par mail, nous leur avons envoyé une lettre, compte rendu de la journée d’audience passée. Comme un fil tiré entre elles et le Palais.
Ce livre, c’est 140 lettres. Les nôtres et certaines des leurs, reçues en réponse. Ce livre, c’est pour qu’elles puissent garder, feuilleter si elles le souhaitent, ces 450 pages de textes et dessins, comme un souvenir de nos échanges d’audiences.
Si vous lisez ces lignes et n’avez jamais mis les pieds au procès, jamais porté le fardeau du cordon de partie civile, jamais comme elles été marqué dans votre corps et dans votre âme, nous avons aussi réécrit et pensé ce livre pour vous. Ce soir-là, comme tous les Français, vous avez senti que vous étiez visé, vous êtes resté scotché à votre télé, vous avez tremblé. Dans ces pages vous découvrirez l’histoire des autres qui est aussi la vôtre.
Ce livre, c’est l’histoire d’Elliot, 15 ans, qui trépigne sur le pas de sa porte. Son frère passe le chercher. Il l’emmène à son tout premier concert. Peut-être même qu’ils auront le temps de boire une bière..!
C’est l’histoire de Jessica qui debrief des derniers potins en terrasse avec sa meilleure amie avant que le reste de la bande ne les rejoigne. Ce soir on fête son anniversaire.
C’est l’histoire d’un jeune sapeur-pompier qui gare son camion près du Carillon. Il est appelé pour un malaise dans un Franprix. La routine, pas de galère…
C’est l’histoire de tous ces visages inconnus, méconnus ou oubliés. Visés, touchés mais pas coulés. Pendant le procès, à la barre ils sont venus raconter.
C’est l’histoire de leurs vies bousculées.Et de comment elles ont basculé.Dans l’ombre déjà depuis des mois s’activaient les terroristes venus de Syrie pour frapper. Et d’autres accusés qui ont aidé.
Comment des hommes qui ont un jour été des enfants ont-ils basculé, tué, ou participé à tuer des êtres avec qui ils auraient pu converser ?Cette question, les parties civiles l’ont souvent posée à la barre.
Comment le mal ? Pourquoi le mal ?
Ce livre, c’est aussi l’histoire de ces hommes qui incarnent le mal. De leurs choix et renoncements, de leurs croyances, de leurs nuances et leurs inhumaines conséquences.